L’expression artistique c’est avant tout pour moi, traquer au fond d’un quotidien paresseux la créativité qui est tapie en moi et par son dévoilement faire l’expérience d’une surprise vivante. Si en plus cette expression s’avère être un langage commun, je suis convaincue d’être en chemin.
Vernissage le 4 mai à partir de 17h.
Exposition du 4 au 20 Mai 2024.
Exposition du 4 au 20 Mai 2024.
Exposition du 27 janvier au 11 février 2024.
Exposition du 8 au 18 juin 2023.
Exposition du 12 au 24 juillet 2022
Exposition du 10 au 15 février 2022.
Exposition du 11 au 17 juin 2021.
Dans mes paysages intérieurs il me vient d’emblée devant la toile plusieurs routes mnésiques que je suis tentée de poursuivre à parts égales de peur de laisser s’échapper une trace essentielle. Au bout d’un certain temps le tableau semble pléthorique de possibles, le message n’est plus visible, il est urgent d’élaguer. Faire confiance dans son choix à la mise en retrait de certaines perceptions qui seront à leur maturité remise en avant dans un prochain projet. Une fois commencé l’élagage, trouver toujours plus de simplicité et ainsi de lisibilité au sujet . Ainsi ,comme le poète japonais définissant les nouvelles règles du Haïku au 17 ème siècle le distinguant de son ancêtre littéraire le Tanka afin de définir l’ici et maintenant, l’ordinaire saisi avec une extrême simplicité : 17 syllabes suffiraient en place des pléthoriques 31 qui avaient tenues pendant des siècles la poétique japonaise!
Ce que j’appelle poésie d’argile, c’est d’abord le rapport que j’expérimente face à la force de la terre devenant forme s’épanouissant entre mes mains. Comme une partie d’égal à égal avec la matière qui a plus que son mot à dire puisque on parle souvent de sa mémoire de forme qu’elle oppose. A ce moment le toucher renseigne tout autant que la vue. Dernièrement ,je me suis penchée sur l’apprentissage du tour avec une découverte importante : L’implication toute entière du corps dans cette “danse” résistante face à l’argile.
C’est au moment de la cuisson Raku ,couleurs surprises du feu et de l’eau qui recouvrent de réel un fragment de terre issu d’une rencontre entre un savoir faire artisanal et une forme qui en passe par la séduction visuelle pour se faire élire que se trame l’équilibre et la simplicité .La forme a souvent alors par sa masse un effet sur la réduction et l’oxydation des émaux ,qu’elle seule contrôle et dont elle ordonne la finalité pour nous faire déclarer faute de maitrise personnelle que le « bonheur est dans le hasard ».